Organisation professionnelle des fabricants et distributeurs dentaires

Et pourtant, le constat est en France peu reluisant : nos enfants ont deux fois plus de caries que les petits Allemands, et nos seniors sont trois fois plus édentés que les Suédois. Et pour cause : seulement 43 % de la population consulte un chirurgien-dentiste au moins une fois par an, contre 85 % au Danemark et 80 % aux Pays-Bas. La dent peuple notre imaginaire collectif : dans les arts, les mythes, la littérature, elle incarne la vie, que l’on « croque à pleines dents », parures du sourire, elles reflètent la bonne santé ; absentes, elles désignent l’indigence.


Tout devrait donc nous conduire à accorder à notre bouche la plus grande importance. Et pourtant, le constat est en France peu reluisant : nos enfants ont deux fois plus de caries que les petits Allemands, et nos seniors sont trois fois plus édentés que les Suédois. Et pour cause : seulement 43 % de la population consulte un chirurgien-dentiste au moins une fois par an, contre 85 % au Danemark et 80 % aux Pays-Bas.


À l’instar du surpoids et de l’obésité, la santé bucco-dentaire est un réel marqueur d’inégalités sociales dès le plus jeune âge et pour des patients à besoins spécifiques, comme les personnes en situation de handicap ou du troisième âge. Ainsi, 3 résidents d’EHPAD sur 4 ont un état de santé bucco-dentaire dégradé, qui ne leur permet pas de s’alimenter normalement.


L’ensemble de ces constatations faisait dire à l’Inspection Générale des Affaires Sociales, en 2013, que la France navigue sans pilote sur la santé bucco-dentaire. Dix ans plus tard, la situation reste inchangée : en dépit d’une convention signée en 2018 par les syndicats (les CDF et l’UD) et l’Assurance maladie avec l’application notamment du « 100 % santé », la France ne dispose toujours pas de stratégie sur le bucco-dentaire.


C’est ensemble, COMIDENT et Association Dentaire Française, que nous appelons les pouvoirs publics à se saisir de l’enjeu. La santé bucco-dentaire ne doit plus être le parent pauvre des politiques en santé. Une stratégie plus globale de santé publique est aujourd’hui nécessaire, pour avoir une vision large des enjeux et une approche coordonnée des moyens à mobiliser.

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